Les écritures se croisent et se décroisent... selon leurs origines, les écritures aiment emprunter différentes empreintes!
Pourquoi s'en priver? Pourquoi se priver de ce plaisir visuel ou gestuel? Levons l'encre de nos pages scolaires et changeons de support! A partir de portraits pris dans nos quartiers, retournons sur nos traces et demandons aux personnes photographiées d'écrire quelques mots (ou quelques phrases) sur leur photos, comme le fait le célèbre photographe
Jim Goldberg.
Les mots prennent une autre tournure. Ils n'imposent plus, ils racontent!!! Vous aussi, dans vos quartiers, rencontrez les commerçants et demandez leur d'écrire quelques mots sur le portrait que vous aurez fait d'eux.
Voici ce que nous avons fait à Noailles :
Par ces écritures croisées, on peut chercher le plaisir de lire, le plaisir d'écrire et celui de découvrir une nouvelle langue!!! Sans compter le plaisir de gouter à ces belles tablettes de chocolat que je venais d'acheter (mais ça, c'est une autre histoire).
Les questions que l'on peut poser sont à la guise de l'imagination de chacun. Depuis combien de temps faîtes-vous ce métier? Aimez-vous ce quartier? Nous donnerez-vous un jour votre fameuse recette de pain?
Parfois il suffit de simples questions comme celles-ci pour que surgisse toute une histoire!
C'est ce qui c'est passé ici :
Boualem, à droite, est venu poser des questions à cette pâtissière d'un commerce égyptien. Et soudain cette dame lui a ouvert son cœur, lui a raconté son travail, comment elle était venue en France, et Boualem, en quelques instants, se sentait comme avec sa grand-mère! Ça ne s'était pas passé la première fois où nous étions venu. Il a fallu revenir et engager le dialogue, dialoguer avec cette personne pour qu'elle se sente bien plus concernée que si simplement nous la prenions en photo. Cette recherche du dialogue, même écrit, va créer l'histoire!
Et vous, quelles histoires racontent vos portraits?